mareuil

page d'accueil

 

Jean-François Tallec, Préfet de la Dordogne,  vient, au terme d'une procédure de près de 3 ans, d'opposer un refus définitif au projet de circuit automobile que des affairistes  britanniques voulaient créer à travers les bois et prairies humides de leur domaine de Bagatelle (St Crépin de Richemont).

La nouvelle réjouit tous les défenseurs de l'environnement et, au premier chef, les riverains composés surtout de riches résidents d'outre Manche qui  redoutaient nuisances sonores, pollutions de toutes sortes et dépréciation de leur patrimoine foncier !

Soulagés par la récente décision du représentant de l'État, ces néo-ruraux au portefeuille bien rempli organisent le 28 juin une fête »grandiose » (sic) à St Crépin de Richemont. Cet évènement rassemblera tous les  Nimby ( Not in my back yard , Pas dans mon jardin en français) locaux… qui n'auront jamais levé le petit doigt pour s'insurger contre d'autres atteintes gravissimes au milieu naturel telle l'extension des carrières des CMP (Charges Minérales du Périgord) Celle-ci se traduira, à terme, par la dévastation totale d'un causse classé Znieff et Natura 2000  situé sur le plateau d'Argentine, vitrine occidentale du PNR PL !

On comprend leur manque de réactivité : le plateau d'Argentine situé à presque 30 km de St Crépin… n'est effectivement pas dans leur jardin  !  

Protection de l'environnement : les masques tombent ! 

Avant même que l'enquête publique rende ses conclusions l'extension de la carrière des Charges Minérales du Périgord est acquise : Personne  n'envisageait sérieusement qu'un refus puisse être opposé aux appétits de l'entreprise installée aux limites de La Rochebeaucourt et de  Ste-Croix-de-Mareuil.

Les 2 communes concernées, le Parc Naturel Régional, la Diren, la préfecture… approuvent, sans réserve, la mutilation d'un vaste espace caussenard d'une grande richesse paysagère floristique et faunistique

Plus de 40 hectares de terrains vont faire l'objet, pendant 25 ans, d'une exploitation intensive de leurs ressources en carbonates. Selon la direction des CMP plus de 7500 kT (un kilo tonne = mille tonnes)de matériaux calcaires devraient être extraits du site limitrophe du. Plateau d'Argentine (1) qui doit, totale imposture, obtenir son classement Natura 2000 fin 2008

Ces prélèvements occasionneront de profondes et durables modifications à ces espaces naturels où pelouses sèches calcicoles alternent avec chênaies  et landes. Ils se traduiront par le creusement de fosses atteignant jusqu'à 50 mètres de profondeur.

Bien évidemment, en dépit des engagements pris par la direction de la carrière il sera impossible de combler celles-ci avec les seuls résidus stériles générés par l'activité.

Pour pallier cette transformation radicale du paysage il a été imaginé de reconvertir deux immenses cuvettes en mares de 300 à 400 mètres de long. Ces milieux aquatiques artificiels,( asséchés, sans nul doute, dès le début de l'été et transformés au mieux en vasières), devraient, aux dires des promoteurs, attirer les amphibiens  !

Ce projet qui relève de l'aberration écologique tant ces plans d'eau sont étrangers aux milieux naturels de ce plateau  a reçu l'aval des autorités de tutelle ou décisionnaires.

Nul, parmi l'aréopage de spécialistes empressés de donner un avis favorable à l'extension de la carrière, ne semble, en revanche s'être préoccupé des atteintes prévisibles aux circulations souterraines karstiques sillonnant les profondeurs du causse. Il ne fait guère de doute, que la Fontaine de Boudoire entre autres, résurgence pérenne et ex captage municipal de La Rochebeaucourt, subira les contrecoups d'une extraction menée jusqu'à la côte altimètrique 110 soit 15 mètres plus bas que le niveau de son exutoire.

Reste que pour minorer les impacts d'une stratégie environnementale désastreuse  entrepreneurs élus et fonctionnaires s'entendent comme larrons en foire et savent y faire en matière de rideau de fumée.

Leur trouvaille s'agissant des CMP consiste à faire payer  à la société « un plan de conservation des 6 espèces protégées qui sera réalisé par le Conservatoire botanique National Sud-Atlantique »

Mouture locale de la taxe carbone  si profitable aux capitalistes et à l'ultra-libéralisme!

Les uns détruisent, les autres empochent pour mesurer les conséquences de leur laxisme et de leur incohérence  (et justifier leur emploi)

Dans ce deal hypocrite seule la nature pâtit. Sa « protection » est bel et bien devenue un nouveau fromage économique… mais elle est la dernière à en tirer profit  !

 

CH .C Le 22/1/2007

 

(1)               La superficie de la zone Natura 2000 n'excède pas 190 hectares…vraisemblablement pour ne pas gêner la carrière voisine !

 

                                  "Les décombres"

Avant la célébration du 60 ème anniversaire de son classement Monument historique (1948/12/06 ) l'émouvante église romane de Saint Priest de Mareuil sera passée de l'état de ruines à celui de décombres ! L'État, les collectivités locales, La DRAC (direction régionale des affaires culturelles), SRA (service régional de l'archéologie) n'entreprendront pas la restauration de cet exemplaire témoignage de foi et de culture. La communauté de communes du Mareuillais préfère, quant à elle, dilapider les fonds publics en finançant la création de la dérisoire « Maisons des Cluzeaux » de Saint Pardoux. À  la simple valorisation du parcours de découverte de la cité troglodytique existant les élus ont préféré opter pour l'aménagement d'une structure coûteuse dont personne, hormis quelques muséographes ou autres chargés d'étude et de mission qui en feront leurs choux gras, ne voit l'intérêt.

  L'affligeant exemple de la  dispendieuse « Maison des Tourbières » dont le fonctionnement obère le budget départemental et celui de la communauté de communes du Verteillacois n'aura pas servi de leçon !

D'ici l'inauguration de cette nouvelle usine à gaz touristique L'église de Saint Priest sera à terre !

On n'aura pas assez prié pour Saint-Priest !

 

 

In mémoriam !

La tentation est grande d'écrire qu'il y a du Cézanne dans ce paysage-là ; en réalité, pour ne pas verser dans un anthropocentrisme de pacotille, il vaut mieux reconnaître que le Maître, cédant à la séduction du causse, aurait su comme personne, en restituer à coups de pinceaux clairs, nerveux et inspirés toute l'harmonie secrète.

Épiderme crevassé, le lapiaz des géographes, sol tourmenté se dérobant soudain aux approches des vallons  secs qui le sillonnent, roches douces, planes ou anguleuses,  grises, blanches ou ocres, pelouses couvertes d'une herbe sèche et jaune presque en toute saison, halliers de houx, de buis ou de bruyère enserrant, ici ou là, des clairières qu'aucun mouton, qu'aucune chèvre ne pâture depuis longtemps, chênaies plus sublimes que les plus audacieuses des cathédrales… gouffres, rétifs à l'incursion des spéléologues, talwegs ombragés, Combe fadasse ou Combe Chabot, sources aussi, fraîches et constantes, qui, des siècles durant, ont abreuvé les hommes et les animaux, parcelles patiemment défrichées, jadis labourées, entourées de murailles de pierres sèches… et la lumière, la lumière surtout qui vibre tout l'été comme un chœur de cigales et qui, lasse à l'automne d'avoir tant enchanté prairies et bosquets, fredonne alors des clartés mordorées ou ouatées…  Le plateau d'Argentine s'est longtemps lové dans ce temps qui « dure longtemps », ce temps d'un Sud qui a fini par être rattrapé par l'insane modernité du développement fugace. Aujourd'hui, sans doute, il vit ses derniers jours…

C'était un plateau caché, il y avait du Douanier Rousseau dans ce paysage-là qui tenait de la jungle aux fauves. Il suffisait de s'allonger sur le roc moussu, de ramper parmi les herbes folles et de braver les buissons épineux pour voir surgir au détour d'une feuille les redoutables silhouettes de l'inquiétant Crache-sang, de la belliqueuse Éphippigère, de la vorace mante religieuse, survolées par  le terrifiant sympétrum…

C'était pourtant bien !

Ch.C. le 10/11/2006

Tam-tam :  Dans le rouge les finances de la Dordogne ?  Certainement, à en croire le chef de l'exécutif départemental Bernard Cazeau qui ne cesse de se plaindre de l'insuffisance des dotations budgétaires de l'état Chiraquien qui n'assumerait pas la totalité de ses engagements pécuniaires en matière de transfert de charges imposées au conseil général par la mise en œuvre des dispositifs de décentralisation.

                        Malgré tout, approche d'élections diverses oblige, on n'hésite pas, au pays de l'homme à casser sa tirelire vide pour s'assurer la reconnaissance de certaines couches de la population locale. Les sportifs se voient dotés de temples, voire de palais dédiés au muscle et à la transpiration, les gens de culture sont casés dans des niches dorées – PIP, PEP PEMA, Institut du goût et autres CPIE, les occitanistes invétérés, à la recherche du temps perdu empochent, pour cultiver le souvenir d'une langue morte, de confortables subventions… qui, en importance, ne le cèdent en rien à la montagne de fric attribuée aux officines chargées de promouvoir l'art contemporain auprès d'un public étonné que le déversement d'une poubelle dans une salle de musée puisse encore susciter l'enthousiasme des spécialistes! Les entrepreneurs industriels bénéficient de soutiens exorbitants et … cerise pour le gâté, les agriculteurs, plus exactement ceux qui souhaitent le devenir, se voient dorénavant octroyer une prime de    11 000 € pour tenter l'aventure du retour à la terre qui « elle ne ment pas ». Une fois établis ces néo-ruraux, (l'enveloppe est surtout destinée aux « rurbains » en mal de légumes bio et d'élevage ovin ou caprin qui font pisser de la copie aux sociologues) profiteront, comme leurs aînés et leurs prédécesseurs dans le métier de la constante et attentive perfusion de l'Etat, tout au moins jusqu'à la dissolution pure et simple du Sénat où campe en permanence le lobby de la paysannerie. Mieux, le CG24 vient tout juste de débloquer 271 000 € pour les aider à prendre des vacances.

                        Bien sûr, il faut faire par ailleurs des économies ; par chance elles peuvent s'effectuer en privant les érémistes âgés de toute allocation. Les comptables de l'hôtel du département savent apprécier les coupes claires de la DDSP !

                        Cela suffira-t-il cependant à combler le gigantesque tonneau des danaïdes de la gabegie entretenue avec constance par les élus de gauche comme de droite. Évidemment non, mais cela n'inquiète guère maires et conseillers généraux. Ceux des cantons de Brantôme, Mareuil et Verteillac, en dépit d'appartenance politique officiellement distinctes, continuent de jeter l'argent par les fenêtres en cédant cette fois-ci aux sirènes de la société du spectacle. Ils viennent en effet d'embaucher, et c'était particulièrement urgent comme absolument nécessaire, un crieur public et une conteuse, chargés d'animer les places publiques de leurs villages et de « créer du lien social » en proposant des veillées… certainement plus captivantes qu'une intervention télévisée de Giscard d'Estaing au coin du feu à la fin de l'année  1980 et moins traumatisantes que le récent discours de Sarkozy à Périgueux.

 

                        Le but de la manœuvre, pour ces collectivités locales emportées par leur aspiration à la notoriété à tout prix, est, bien évidemment, de faire parler de soi. Et ça marche car, de Sud-Ouest à FR3 en passant par Beaufpointcom  tous les médias qui comptent en Périgord auront popularisé ces exhibitions réifiées !

                        Reste, cependant, que Christophe Carrère qui s'époumone sur les marchés des chefs-lieux  et Marie Maison, sa compagne qui essaie d'égayer les soirées du public vernaculaire, méritent de voir leur contrat précaire renouvelé en 2007. Eux deux font quand même partie de ces gens qui donnent plus qu'ils ne reçoivent certainement.

                       

http://saintcrepinderichemont.blog4ever.com



01/03/2009
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 3 autres membres